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Lundi 29 juillet 2019

Je quitte Genève et les montagnes pour une nouvelle destination : le Pérou et ses villes coloniales, son archéologie, ses montagnes enneigées ou ses volcans actifs.

Au bout du voyage est-ce que ce sera la colère des dieux ou la colère des volcans ?

 

Mardi 30 juillet

Bordé au nord par l'Equateur et la Colombie, à l'est par le Brésil et la Bolivie, au sud par le Chili et à l'ouest par le Pacifique, le Pérou se classe au 3ème rang des nations sud-Américaines. Le Pérou compte 32 millions d'habitants.

Fondée par Pizarro le 18 janvier 1535, la capitale Lima abrite 11 millions d'habitants.

Ma visite commence par la Plaza San Martin. Au centre se dresse la statue équestre du Général José San Martin, héros argentin de l'indépendance du Pérou.

L ' église  de la Merced, endommagée par les séismes occupe le site où a été célébrée la première messe catholique. 

 

La Plaza Mayor a bénéficié d'un important programme de restauration. La fontaine en bronze du 14è siècle

marque le cœur historique de la capitale.

Le Palais du gouvernement, achevé en 1938 pâtit du goût prononcé des dictateurs de l'époque pour l'exubérance du baroque à la Française. Tous les jours à midi, on peut assister dans la cour du palais à la relève de la garde.

La cathédrale San Juan Evangelista a été édifiée au 18ème siècle, après la destruction du bâtiment précédent par le tremblement de terre de 1746.

Le monastère de San Francisco est un fleuron de l'architecture liménienne à l'heure espagnole.

Au museo del Congreso y de la Inquisicion furent soumises à la question et jugées des générations d'hérétiques.

Le palais Torre Tagle est né de la volonté du marquis Don José Bernado de Tagle y Bracho de posséder une demeure à la mesure de sa fortune au cœur de Lima.

 

Le musée de la Nacion est consacré à la culture précolombienne, Chavin , Mochicas. Elle comprend des céramiques et des tissages.

Le musée Oro del Peru possède quelques pièces authentiques dont des textiles et des céramiques.

Au sud de Lima, se dresse Huaca Pucllana, une imposante pyramide pré-inca en adobe.

Miraflorès est le quartier le plus connu de Lima. Près du Parque Kennedy, cafés et restaurants sont légion.

 

Plus au sud, un parc dans le quartier de Barranco permet d'observer la Costa Verde, falaises dominant le Pacifique.

Les liméniens adorent s'y baigner le dimanche en été, bravant la pollution de l'océan. En hiver, les plages sont désertes.

 

Jeudi 1er août : LIMA- CUSCO

Visite de Cusco

Au départ de Cusco, nous nous élevons au-dessus des nuages qui cachent Lima et la côte. Il s'agit d'un phénomène climatique qu'on appelle la garua

Le survol du Pérou d'ouest en est fait apparaître la vigueur des contrastes tant géographiques que climatiques qui opposent la frange pacifique désertique aux grandes montagnes andines et aux plaines  et collines forestières de l'Amazonie.

 

 

 

Cusco, ancienne capitale Inca,s ituée à 3400 m d'altitude est sans doute une des plus belles villes d' Amérique latine.

 

La Plaza de Armas, ancien centre de l'empire  des quatre directions.

 

 

La cathédrale date du XVIIIème siècle. Elle a été érigée sur les fondations d'un ancien palais inca. 

 

 

 

 

La Compania de Jesus est considérée comme la plus belle des églises de la ville.

 

 

Les rues permettent d'admirer la maçonnerie Inca, dépourvue de mortier. Les pierres étaient assemblées les unes sur les autres comme un puzzle.

TREK DU SALKANTAY ET MACHU PICCHU

Vendredi 2 août

Plusieurs chemins mènent au Machu Picchu. Le chemin de l'Inca est le plus connu, mais il faut réserver des mois à l'avance. J'ai choisi de faire le Trek du Salkantay qui  reste un des plus beaux treks du Pérou. Il s'effectue en 4 ou 5 jours, comprenant les randonnées et la visite du célèbre site Inca. La difficulté réside surtout dans l'altitude. Il y a vraiment  un jour et demi d'ascension. Une longue descente suit le passage du col de l'Abra Salkantay.

Le premier jour la marche commence à Challacancha. Le chemin serpente au-dessus de 3200 m d'altitude. La vue est exceptionnelle sur les hauts sommets : Humantay et Salkantay. On longe ensuite un canal d'irrigation avant de descendre vers Soorraypampa.

 

Le sommet d'Humantay 5943 m

 

Le sommet du Salkantay (6271 m)

 

 

A moins d'une heure de marche  au-dessus de Sorraypampa, nous atteignons un lac  d'altitude, la Laguna Humantay  ( 4200 m).

La cordillère des Andes s'étire sur près de 8000 km de la Colombie à la Patagonie. Elle s'est formée avec la collision de deux plaques tectoniques. La plaque Nacza glisse sous la plaque américaine. Ces mouvements ont provoqué il y a 40 millions d'années le soulèvement des montagnes et la formation des volcans.

Samedi 3 août

 

 

 

 

 

Le deuxième jour, nous partons de Sorraypampa par un bon sentier qui nous mène d'abord à une prairie, idéale pour les chevaux qui portent nos sacs limités à 6 kilos; le reste c'est pour nous.

Nous grimpons le long de la moraine frontale du Salkantay. Le sommet se dresse au-dessus de nous, impressionnant avec son glacier suspendu dans la face sud. Des sillons de glace, ou cannelures parcourent les pentes sommitales: c'est une formation typique des glaciers tropicaux. La première ascension date de 1952, et celle de l'Humantay de 1953.

Arrivée au col : l'Abra Salkantay.

Le groupe " Sexy Pachamama"

L'abra Salkantay est parsemé d'apachetas, des petits tas de pierre formés pour remercier l'apu, ou montagne tutélaire, d'avoir protégé le marcheur dans le franchissement de ce col.

L'abra Salkantay est la ligne de partage des eaux. D'un côté, les eaux vont vers le Pacifique. Du côté est l'eau coule vers l'océan Atantique.

 

 

 

 

 

Dimanche 4 août : Chaullay -  Playa puis Agua Calientes

La troisième journée nous mène de Chaullay à La Playa. Le chemin plutôt descendant passe la la forêt semi-tropicale. On découvre de nombreuses plantes semi-tropicales. Le climat peu à peu s'adoucit. Les moustiques sont de plus en plus nombreux. Au camp notre groupe se scinde en deux. Le premier reste à La Playa pour bivouaquer. Notre groupe prend un bus jusqu'à Hydroelectrica puis nous allons à Agua Calientes une marche de  trois heures le long de la ligne de chemin de fer. Nous avons récupérer nos sacs. Le train acheminera le gros de nos affaires à Agua Calientes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lundi 5 août : Agua Calientes - Machu Picchu - Wayna Picchu -  train  pour Poroy - retour Cusco

C'est en recherchant le site de Vilcabamba, bastion des derniers incas qu'Iram Bingham et son équipe découvrent Machu Picchu en juillet 1911. Machu Picchu est le nom donné par la population locale à la montagne dominant l'ancien fief Inca, le piton rocheux voisin étant baptisé Huayna Picchu ou Jeune pic. Comment les colonisateurs espagnols ont pu ignorer cette cité ? Il semblerait que Machu Picchu ait servi à accueillir la lignée de l'empereur inca Pachacutec, et qu'une fois cette maison royale disparue la région tout entière ait été abandonnée. Quoi qu'il en soit bien des mystères restent à percer.

 

La visite commence par la maison du gardien, point de vue unique sur le site. Derrière cette maison, la roche funéraire servait  de table d'offrande (en haut à gauche)). La place sacrée constituait le quartier religieux. Elle est entourée de trois bâtiments importants: le Temple des trois fenêtres (en haut à droite), le temple principal et la maison du grand prêtre complète l'ensemble . Intiwatana (en bas au centre). Intiwatana ( l'endroit où l'on attache le soleil) permettait sans doute de faire des observations astronomiques.

 

 

 

 

 

Bien avant d'arriver au Pérou, j'avais réservé la montée au Wayna Picchu, pic rocheux qui surplombe Machu Picchu. Il est réputé difficile voire dangereux. Il est clair que c'est une bonne  grimpée avec de nombreuses marches. Mais les problèmes de sécurité semblent être dû à l'imprudence des visiteurs qui n'hésitent pas à se faire en photos au bord des falaises. Il me faudra 1 heure 30 aller-retour pour faire la randonnée. Du Wayna Picchu, la vue est superbe sur le site. On observe les deux ensembles du Machu Picchu, la partie agricole avec ses terrasses et la partie administrative avec ses bâtiments.

Le temple du condor ( en bas à gauche) est une roche plane sur le sol qui symbolise la tête de l'oiseau sacré. Le temple du Soleil (en bas à droite) se distingue par sa forme semi-circulaire. Des cérémonies devaient sans doute s'y dérouler.

 

 

 

 

 

 

Après le Wayna Picchu, je reprends le bus pour descendre à Agua Calientes où je déjeune; les prix sont plus élevés et les plats moins fournis. Je récupère mon sac à dos à l'hôtel puis je traverse la rue pour aboutir à la gare bondée d'Agua Calientes.  deux files d'attentes se forment, une avec les locaux et l'autres pour les touristes qui ont pris le billet plein-tarif.  Depuis le Machu Picchu , j'ai laissé le groupe et j'ai retrouvé mon autonomie. Je suis côté fenêtre avec une famille écossaise à mes côtés. Les paysages défilent. C'est superbe. On remonte ainsi la vallée de l'Urubamba jusquà Ollantaytambo. On arrive à  Poroy à la nuit. Mais je suis surpris par le trajet du train sur la fin, traversant la ville. Il n' y a aucune barrière de passage à niveau!

 

 

 

Mardi 6 août : la Vallée sacrée

En début de matinée, départ avec mon taxi de Cusco pour la vallée sacrée. L'excursion doit compter plusieurs visites : Pisac, Ollantaytambo, Maras, Moray et Chincheros. Après un passage au change, le taxi passe par le site de Saqsaywaman. Je demande au chauffeur de s'arrêter pour faire la visite. On convient d'un rendez-vous, à l'autre bout de la forteresse. En fin de visite,passant dans le parking, je ne reconnais pas la voiture. Je continue jusqu'à un carrefour et je l'attendrai 15 minutes avant de téléphoner à la compagnie pour avoir le numéro de téléphone du chauffeur. Au bout du compte cette histoire aura duré 30 minutes, ce qui me coûtera la visite de Moray. 

La forteresse de Saqsaywaman

La Forteresse de Saqsaywaman, théâtre de batailles sanglantes entre incas et conquistadors, est un des sites les plus impressionnants de Cusco. Il s'agissait de la construction la plus énorme de Cusco, dont il ne reste pas plus d'un cinquième. Du temps de sa splendeur la citadelle ne comptera pas moins de trois énormes tours et un dédale de salles pouvant héberger 5000 soldats.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrosée par le rio Urubamba et  caractérisée par ses cultures en terrasses, la vallée sacrée fut le grenier de maîs des Incas. On y retrouvait la plus grande production de maïs.

Pisac

Les ruines de Pisac comptent parmi les plus intéressantes du Pérou. Situées su un nid d'aigle au confluent de deux vallées, les différents quartiers s'accrochent aux pentes escarpées qui dominent la plaine. Nous avons une très belle vue sur les terrasses montrant comment les incas ont réussi à mettre en culture les pentes abruptes des montagnes. Au cœur de l'Intiwatana, on repère facilement le temple du soleil avec sa roche arasée entourée d'un mur.

 

Je n'ai déjà  pas le le temps de manger que la voiture file vers Ollantaytambo.

Ollantaytambo

Ollantaytambo est une forteresse inca dont le nom signifie l'auberge d'Ollantay, du nom d'un guerrier. Elle fut le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols, Manco Inca s'y réfugiant pour tenter de fédérer la résistance inca après la chute de Cuzco. En prévision d'une attaque des espagnol, il fit construire des canaux afin d'inonder les espagnols. Le plan fonctionna et les espagnols durent battre en retraite. Pizarro revient avec plus d'hommes et il contraint les Incas à réfugier vers une région reculée, Vilcabamba.

Le mur appelé Intiwatana contient quatre grandes niches. Les personnes qui avaient fauté étaient attachées par les poignets, les liens passant par des trous creusés dans la roche.

 

 

 

 

 

 

Le fameux mur des 6 monolithes de porphyre rouge, de plus de 3 m de haut (vestiges du temple d'Ollantaytambo). 

Sur les pentes d'Ollantaytambo, des greniers ont été construit pour entreposer les réserves de maïs.

 

Quarante kilomètres plus loin, Urubamba est un lieu de séjour idéal pour découvrir la vallée. Parmi les sommets de la cordillère Urubamba, le chicon est celui qui se repère le plus facilement.

Maras

La légende raconte qu'un chef de Yucay avait demandé à Inti, le dieu du soleil, de puinir les gens de Maras car ils se refusaient à travailler ses terres. La malédiction fit alors tomber une pluie de sel sur la région. En fait l'or blanc sort d'une petite source tiède contenant une forte teneur de chlorure de sodium. Le débit est de 7 litres par minute. Cette eau salée coule ensuite vers des milliers de bassins. Plus de 200 familles travaillent ici, enfants inclus pour 5 sols la journée.

 

Chinchero

Vers 1480 l'Inca, Tupac Yupanqui fait construire à Chinchero des palais. C'est un centre de contrôle de stockage de la production agricole. Chinchero possède un beau mur inca qui comprend 12 niches, des terrasses agricoles et une vaste esplanade. Les vêtements traditionnels sont encore portés les jours de fêtes et au quotidien par les femmes âgées. L'artisanat propre à Chinchero se compose surtout de textiles, de  céramiques et de poupées. La nuit tombe et nous rentrons sur Cusco après cette journée marathon de  dix heures. Un conseil: prendre plusieurs ces différents  sites.

 

Mercredi 7 août : journée de transfert de Cusco à Arequipa

Pour aller à Arequipa j'ai réservé un vol passant par Lima. C'est une option plus confortable mais plus chère.D'autre part j'évite les grèves qui paralysent la ville d'Arequipa où les bus ne peuvent pas rentrer. Le trajet en avion en deux étapes avec quelques imprévus. Le premier vol est annulé. Je dois prendre le vol suivant. A Lima, le second vol est retardé. Finalement j'arriverai assez tard à Arequipa où j'ai rendez-vous à  l'hôtel avec les guides pour préparer le trek du lendemain : l'ascension du volcan Ubinas.

Le premier vol de Cusco à Arequipa passe au-dessus des montagnes. Je reconnais  surtout le Salkantay.

 

 

 

Jeudi 8 août : la réserve de Salinas et d'Agua Blanca

Le lendemain matin, nous sommes trois. Avec les guides nous faisons quelques courses à Arequipa. Puis la voiture remonte Chiguata, passe devant le  Picchu Picchu.  Du col situé déjà à  400 m d'altitude nous avons une belle vue sur la vallée et le volcan Misti. Nous reamrquons quelques plantes parfaitement adaptées à l'altitude : la llareta, la tola tola, une espèce adaptée à la puna ou altiplano, région   entre 3 500 et 4 800 mètres d'altitude, raison pour laquelle l'air y est très raréfié. Le climat y est froid, avec des précipitations rares et une température moyenne annuelle de 6°C à -7°C. Son relief est très divers et en général ondulé. On y trouve des plateaux, des volcans, des lacs, des lagunes salées et des salars.Le Picchu Picchu est le troisième volcan au-dessus d'Arequipa culminant           à 5664 m.

La réserve de Salinas

 

 

 

 

 

Nous poursuivons la route jusqu'à la lagune. La réserve a été créée en 1979. C'est le lieu de plusieurs volcans majestueux. Sur ces hauts plateaux andins on rencontre des élevages de lamas, d' alpagas et des troupeaux de vigognes. On peut voir des guanacos. Le puma se fait discret, mais il est bien présent. La réserve aussi est réputée pour ses flamants qui comptent trois espèces.

 

 

 

Nous faisons un  arrêt à Moche, petit village déserté au bord de la lagune. Il est vrai que les autorités ont procédé à des évacuations suite à l'éruption du volcan Ubinas. Puis nous visitons des sources thermales où l'on peut se baigner. La température de l'eau s'élève à 27°C  et la profondeur est suffisante pour plonger et se baigner. Nous restons une bonne heure dans l'eau puis nous pique-niquons. L'air reste vif sous cette altitude. Nous repartons en direction du volcan. Le camp de base se trouve au bout de la piste sur une épaule du volcan. Le coucher du soleil est magnifique. Nous nous couchons excités mais assez méfiants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 9 août : ascension du volcan Ubinas (5400m) 

Dénivelé : 464 m  Température moyenne : 9°C 

Les volcans actifs du Pérou  forment une chaîne allongée de 500 kilomètres. Elle comprend huit volcans au stade fumerollien ou en activité. L'Ubinas est un stratovolcan qui est entré en activité le 24 juin 2019. Depuis 1550, il a connu 23 crises éruptives. Il représente une menace sévère pour au moins 5000 personnes. Ces menaces comprennent des retombées de cendres épaisses, des scories, des avalanches, des lahars lorsqu'il pleut (assez rare). L'Ubinas est considéré comme le volcan le plus actif du Pérou. Pour cette raison il est surveiller de près par l'IGP (Institut de géophysique du Pérou) qui communique avec les autorités et émet des bulletins réguliers concernant son activité. Le 20 juillet 2019, les autorités ont évacué des centaines de personnes vivant près du volcan après deux explosions et une pluie de cendres et de gaz. Depuis le volcan est en alerte orange avec une zone autour  de 15 kilomètres déconseillée. C'est dans ce contexte que nous gravissons le cône de l'Ubinas. Le cheminement se fait sur les rochers et le sable volcanique. Avant d'arriver sous le cratère nous escaladons des rochers instables. Il y a deux cratères emboîtés. Le volcan semble peu actif mais des émanations bleutées  signe de SO2 montrent que le magma n'est pas très loi. On ne reste pas très longtemps sur les lèvres. Il faudrait descendre vers le second cratère pour jeter un coup d'oeil dans l'antre du diable mais l'entreprise serait trop risquée. Une éruption peut survenir à tout moment. Nous redescendons rapidement au camp. Nous   plions le camp puis nous repassons une dernière fois par les sources thermales où le bain est bienvenu après l'ascension de ce matin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 10 août : Arequipa  visites

Avant de faire une nouvelle ascension, je vais me reposer deux jours à Arequipa. La première journée sera consacrée surtout à la découverte du couvent de Santa Catalina. Le couvent de Santa Catalina a été construit en 1579. Il hébergeait 450 religieuses qui n'avaient aucun contact avec le monde extérieur. Le couvent est si vaste qu'il est semblable à une petite ville avec ses rues, ses jardins, ses cloîtres et ses cuisines. Il se trouve au centre  de la ville. Il a conservé son architecture originale du XVIème siècle. Il acceptait principalement des femmes de riches familles d'ascendance espagnoles, la dot d'entrée étant élevée. Les sœurs aisées entrant au couvent avaient une cellule privée, et pouvaient venir jusqu'à quatre serviteurs ou esclaves. En 1871, le Pape a réformé le monastère. En 2919, le couvent héberge encore 25 sœurs dans des parties interdites à la visite. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 11 août : visite d' Arequipa ( deuxième jour)

Éloignée de Lima, nichée dans une vallée fertile entre désert et montagnes, Arequipa constitue une étape incontournable. Sa beauté est due au sillar, une pierre volcanique blanche utilisée dans la construction des bâtiments coloniaux. La cité est connue sous le nom de "ville blanche". Ele est classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. 

La Plaza de Armas est sans doute l'une des plus belles places du Pérou. La baselica Catedral de Arequipa est coiffée de deux clochers. L'orgue vient de Belgique. Les immeubles en pierre, aux portail ouvragés, dans le plus pur style mauresque sont les témoins de 460 ans d'histoire. Le tremblement de terre de 2002 leur a causé  des dommages considérables, mais la plupart ont retrouvé leur splendeur d'antan et les Arequipenos continuent de se donner rendez-vous sur la place pour discuter  politique, manifester ou faire la fête.

De l'autre côté de la place, on découvre la Compania, une église jésuite construite au XVIIIème siècle. On remarque la superbe façade sculptée. A l'intérieur,  il y a trois autels couvert d'or. Il faut entrer dans les cloîtres de la Compania dont les piliers sont remarquables.

 

 

 

 

 

 

 

Continuons la visite d'Arequipa avec la façade néoclassique de la Banco de credito, le Mercado Central San Camilo où il est agréable de boire les jus de fruit.

 

Le parc de Yanahuara, situé à deux kilomètres du centre est connu pour ses arches blanches, d'où l'on a une de carte postale sur le Misti, ce grand stratovolcan qui domine Arequipa.

Lundi 12 août : Arequipa - Camp de base du Misti

Départ vers 8 heures ce matin pour le Misti. Je suis toujours avec Tito, le guide d'Arequipa. Cette fois-ci il est accompagné par un pêcheur qui fera la route avec nous la majeure partie du voyage. Nous remontons la piste. Alors que nous arrivons vers 4000 mètres d'altitude, nous sommes arrêtés par deux cyclistes français, lourdement chargés. Ils font la route vers le canyon de Colca. Mais il sont à cours d'eau. Nous les ravitaillons. Nous prenons une piste vers l'usine Hydraulique, où nous nous identifions pour poursuivre notre chemin. Un peu loin, la voiture s'immobilise et il faut faire de nombreux essais pour franchir le sable volcanique.Nous continuons en voiture assez haut. Sur mon topo, l'itinéraire commence à partir du barrage d'Agua Blanca, ce  qui nous fait gagner deux heures de marche. Nous débarquons notre matériel, puis nous attaquons les dunes de sable, à notre tour d'être lourdement chargés. En arrivant au bivouac entouré de murs,le guide s'aperçoit qu'il a oublié le bidon d'eau pour cuisiner. Heureusement, nous découvrons de nombreuses bouteilles d'eau laissées par les expéditions précédentes. Au loin, la silhouette du volcan Ubinas s'enfonce dans l'ombre. Demain matin, nous serons sur les pentes du Misti.

 

Le volcan Misti

Le volcan Chachani

Mardi 13 août : ascension du volcan Misti( 5822m)

Dénivelé : 1022m  Temps : 4h30

Il est une heure du matin quand nous démarrons l'ascension du Misti. Autant  dire que la nuit a été très courte. La progression s'avère difficile dans la nuit opaque. Il faut parfois redescendre, mais nous arrivons à trouver le sentier. L'altitude accroît la difficulté. Au bout de 4 heures d'ascension nous atteignons la croix sommitale d'où l'on peut voir le cratère. Le froid accentué par le vent nous laisse peu de temps.

Le Misti est grand stratovolcan qui domine la ville d'Arequipa. Le sommet est caractérisé par deux cratères emboîtés. La première éruption connue remonte entre 1438 et 1471. Depuis cette époque, de nombreuses éruptions. La plus récente est arrivée en mai-octobre 1948 qui est à l'origine du dôme de lave qui se trouve à l'intérieur du cratère.  C'est un volcan très dangereux en raison de sa proximité avec Arequipa. On s'attend à une éruption dans un futur proche.

Au retour, nous aurons l'occasion de croiser un guanaco, une espèce très rare.

 

 

 Ce grand stratovolcan qui domine la ville d'Arequipa dans le sud du Pérou n'en n'est qu'à 15 km. Le sommet est couronné d'un cratère de 900 mètres de diamètre dans lequel s’emboîte un autre cratère de 550 m de largeur bordé par des strates de scories et envahi par de nombreuses fumerolles . L'édifice volcanique est en entaillé  de profondes ravines notamment dans le secteur nord-ouest tandis que le flanc nord-est offre une vaste zone aride couverte de dépôts de cendres volcaniques. Bien que  la ville d'Arequipa  ait été peuplée depuis l'ère précolombienne, les traces écrites de l'histoire du volcan sont rares. La première éruption connue remonte au 15e siècle entre 1438 et 1461 mais elle ne fut consignée par écrit que 150 ans plus tard lorsque  la région fut également secouée par des grands séismes. On  entendit les explosions à des centaines de kilomètres de là, et la cité d'Arequipa fut décimée. Depuis cette époque de nombreuses autres éruptions ont eu lieu. La plus récente activité est survenue en mai et octobre 1948 et c'est sans doute à ce moment-là où  se sont formés les importants dépôt de scories. Mise à part les altitude élevée, l'ascension du Misti ne présente guère de difficulté mais il faut se faire accompagner d'un guide sans oublier une bonne réserve d'eau.  Le guanaco camélidé sauvage serait le cousin du lama domestique il en reste que 1500 aa Pérou.

                              Arequipa vue depuis le Misti

 

Guanaco

Activité présente du Misti

Selon Global Volcanism Program "L'Instituto Geofísico del Perú (IGP) a signalé qu'au cours des 12 derniers mois, la séismicité à El Misti était dominée par les tremblements de terre volcano-tectoniques (VT). Deux essaims sismiques (plus de 100 événements par jour) ont été observés au cours des trois derniers mois, les 19 mai et 3 juin. Une augmentation du tremblement a été notée en avril, bien que la durée totale n'ait pas dépassé 10 minutes et qu'elle était généralement de faible amplitude. La sismicité à long terme n'était pas significative. Au cours des 15 derniers jours, la sismicité a légèrement augmenté et des tremblements ont été enregistrés quotidiennement."

Toujours selon le site de Global Volcanism Program " Depuis la dernière forte éruption au 15ème siècle, El Misti a connu de petites explosions peu fréquentes, dont certaines n'étaient probablement que de l'activité fumarolique accrue. Nos rapports les plus récents ont traité d'une émission de vapeur en avril 1984 (SEAN 09h05) et d'une activité fumerolienne vigoureuse les 7 et 8 août 1985 (SEAN 10:12). Des fumerolles sont parfois détectées dans la zone du sommet. Ce rapport présente les informations de base et certaines données sismiques récentes disponibles jusqu'en juin 2013."

Mercredi 14 août : Défilé dans Arequipa

 

Jeudi 16 août : Camp de base du Sabancaya

Après deux jours de repos, me voilà bien reposé pour attaquer un nouvel objectif : l'Ampato. Son ascension est assez difficile avec un glacier à franchir, de nombreuses crevasses et un terrain rendu compliqué avec un bon matelas de cendres. Je suis cette fois accompagné par deux guides. On charge piolets, casques, cordes, vêtements chauds et provisions pour deux jours. La route menant au pied de l'Ampato est longue. On passe à proximité du volcan Chachani où nous faisons une première halte avec dégustation de mate à la coca; de quoi bien combattre le mal d'altitude.

Arrivés à col nous apercevons à l'horizon le groupe des trois volcans qui est notre destination. Le volcan Sabancaya avec son panache de gaz et de cendres domine le paysage. A côté, l'Ampato semble une silhouette écrasée d'ombre avec son glacier recouvert de cendres.

Nous empruntons un large chemin au milieu d'une lande parfois arrosée par des ruisseaux. Les lieux ici sont nettement plus accueillants que la réserve de Salinas et d'Agua Blanca. Après une ferme où malgré l'activité volcanique présente des  bergers vaquent à leurs occupations, nous remontons une route en légère pente pour arriver au pied du volcan. Nous sortons de la voiture et j'ai tout le loisir pour observer et admirer les éruptions.

LE SABANCAYA

Jeudi 16 août : ascension de l'Ampato

Après une nuit difficile où j'ai eu mal à la tête, une respiration difficile et mon taux d'oxygène qui était descendu à moins de 70 %, j'ai renoncé à faire l'ascension. De plus alors que nous sortions des tentes, toute l'aire  du camp était sous un nuage de cendres. Nous sommes rentrés vers Arequipa. 

Vendredi 17 août dernière journée à Arequipa ( visites et souvenirs) puis retour en France avec plein d'images dans la tête.

 

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