D'Arusha, après une pause artisanale et exploitation bananière, le 4X4 conduit par notre guide guide en direction du nord; nous traversons le territoire masaï.

Les Maasaï constituent une population d’éleveurs et de guerriers semi-nomades d'Afrique de l'Est, vivant principalement dans le centre et le sud-ouest du Kenya et au nord de la Tanzanie.

A l'origine, les massaï ont émigré depuis du Soudan vers le xve siècle, accompagnés de leur bétail domestique.

 Les Maasaï maintiennent leurs traditions culturelles tout en s'insérant dans la vie économique du pays.

Les Maasaï sont semi-nomades et ont une économie basé sur l'élevage.

Selon les sources, la population maasaï serait comprise entre 300 000 et 880 000 personnes.

Les Maasaï construisent de petites maisons de forme ovale, souvent temporaires en utilisant des branchages entrecroisés, recouverts de bouse de vache et de boue. Ce mélange sèche rapidement au soleil pour devenir suffisamment dur et étanche.

Nous traversons de vastes plaines sèches pour arriver enfin au pied  du volcan Ol Doinyo Lengaï. 

L'Ol Doinyo Lengaï est situé sur le bord occidental du rift,  au sud du lac Natron. Il culmine à 2 960 mètres d'altitude. Son nom en Massaï signifie volcan des dieux. Pour ce peuple le volcan est sacré. Mais c'est aussi le volcan en activité de Tanzanie.

L'Ol Doinyo Lengaï est le seul volcan au monde en activité à émettre de la natrocarbonatite, carbonatite riche en sodium et potassium1. Cette lave, composée en majorité de carbonate de sodium, contient très peu de silice (moins de 1 %). Ceci lui confère une très grande fluidité, une température de 500 °C à 550 °C, une teinte noire lorsqu'elle est en fusion et blanche lorsqu'elle refroidit et que ses minéraux s'hydratent avec l'humidité de l'air, donnant ainsi son aspect enneigé au volcan2. Néanmoins elle est rougeoyante lorsque la luminosité baisse.

L'Ol Doinyo Lengaï est âgé de moins de 370 000 ans ce qui fait de lui le volcan le plus jeune de cette partie du rift africain.

En 1966, le type éruptif est devenu plus explosif, passant à vulcanien puis plinien. Cette éruption a créé un cratère de cinq cents mètres de longueur sur trois cent cinquante mètres de largeur et cent mètres de profondeur au sommet du volcan. Ce cratère s'est rempli lors de l'éruption suivante en 1983. La lave, jaillissant de petits cônes, s'est arrêtée juste en dessous du bord du cratère. À la fin 1998, l'éruption a complètement rempli le cratère et la lave a commencé à déborder sur les pentes du volcan. En 2007, le volcan a changé de régime, redevenant explosif (subplinien).

 

L’éruption de 2007-2008

"Cette éruption a marqué la fin d’une période de 25 ans d’activité calme, durant laquelle les éruptions produisaient une lave carbonatitique très fluide. Jusqu’à fin août 2007, le type d’activité et la composition des laves sont restés identiques à ceux observés pendant les 25 années précédentes quoique l’intensité ait fortement augmenté en 2006. Entre juillet et août 2007, une forte activité sismique a été enregistrée, la magnitude des séismes dépassant 5,9.

L’activité du Lengai a changé en septembre 2007 pour entrer dans une phase d’éruptions explosives. Le 4 septembre, une colonne plinienne de 3 km de hauteur a dispersé des cendres sur une épaisseur de 1 cm à 20 km de distance. Les éruptions suivantes, d’intensités inégales, ont provoqué la formation de colonnes montant jusqu’à 15 km et dispersant des cendres jusqu’à 100 km du Lengai. Ces éruptions se sont accompagnées de changements notables de la morphologie du cratère. Dès le début des éruptions, un nouveau cône s’est formé, constitué de cendres, lapillis et bombes dont les plus grosses mesurent plus de 2 à 3 m. La forme du cratère a continué de changer tout au long des éruptions." (université Brest)

Actuellement l'activité du volcan est  calme.

Nous croisons sur la route des girafes, des impalas, des gnous et des zèbres.

Le lendemain matin,nous partons pour une randonnée au bord du lac Natron où nous observons à quelques mètres de nous des troupeaux de gnous et de zèbres.

Dans le le lac de nombreux flamants roses continuent à chercher de la nourriture dans une eau alcaline. Cette année, les pluies ont été abondantes et le niveau du lac ne semble pas baisser.

 

De retour au camp nous profitons d'un moment de repos avant de repartir en randonnée au pied du Lengaï, vers la cascade de Engare Sero où nous nous baignerons.

Le chemin se trouve juste à côté du camp. Nous longeons le torrent sur la rive droite puis nous nous engageons dans le canyon creusé dans les coulées de lave.

 

Des sandales ou des tennis suffisent  pour traverser les gués. L'eau est tumultueuse. Il faut s'accrocher aux pierres pour progresser tout en suivant notre guide massaï qui doit freiner parfois les intrépides. Nous croisons des chèvres qui ont sont à l'aise sur les pentes d'herbe.

Enfin nous  arrivons aux chutes. Un ressaut permet d'accéder à  un bassin barré par une chute d'eau.En maillot de bain, nous nous laissons emporter par le courant qui nous mène à un tob

oggan pour ressortir sous les cascades.

 

Pour cette randonnée, emportez un maillot de bain et un peu d'eau. N'oubliez pas de fournir un pourboire au guide massaï.

LE LAC NATRON

 

Le lac Natron est un lac salé alcalin qui se trouve au nord de la Tanzanie et au sud du Kenya. Ses eaux chargées de micro-organismes attirent une importante communauté de flamants nains qui se régalent d'algues bleues et qui s'y reproduisent et y nidifient.

Le lac tire son nom du natron, un minéral dont l'un des constituants, le bicarbonate de soude, est dissous en grande quantité dans ses eaux. Il a une teneur en sels minéraux tellement élevée que seuls des organismes particulièrement adaptés peuvent y survivre.

Il est très peu profond (environ trois mètres). Ses apports en eau ne sont dus qu'aux précipitations qui tombent directement dans le lac ou qui alimentent quelques cours d'eau qui s'y jettent comme la rivière Ewaso Ng’iro venant du sud.

Ainsi, sa superficie, sa profondeur et son volume varient fortement entre la saison des pluies et la saison sèche, le lac pouvant franchir la frontière avec le Kenya au nord lorsqu'il atteint sa superficie maximale. Autrefois rempli d'une abondante eau douce, ce lac s'est évaporé au fil des millénaires jusqu'à ne plus dépasser 3 m de profondeur aujourd'hui.

Le lac se comporte comme une immense saline naturelle.

Avec des températures atteignant 60 °C, un pH aussi haut que 10,5, et sa forte salinité, le lac Natron est un environnement relativement hostile à la vie.   Son alcalinité importante pourrait plutôt être le fait de sa proximité d'avec le volcan Ol Doinyo Lengaï, volcan dont la lave est composée d'une carbonatite, majoritairement composée de carbonate de sodium, une lave fortement basique.

Le lac Natron constitue aussi le lieu de reproduction et de nidification permanent le plus important d'Afrique de l'Est pour les flamants nains, dont la population peut atteindre 2,5 millions d'individus. 

En plus des flamants nains, le lac constitue aussi un lieu de vie temporaire ou permanent pour 100 000 autres oiseaux aquatiques

 

 

 

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